La Montagne en Pain-de-Sucre - 8

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Le Roi se releva et vint à eux en leur disant :

« J'espère que vous n'êtes pas blessés. »

« On va très bien, » répondit Étincelle, « mais j'ai terriblement soif, si Votre Majesté le veut bien, on va retourner chez nous. »

« Je n'y vois pas d'objection. » déclara le Roi.

Bouboule était en train de remplir ses poches de morceaux du carrosse brisé, mais comme il avait aussi soif qu'Étincelle, il ne demanda pas mieux que de rentrer aussi.

Ils firent leurs adieux à leurs amis en sucre et remercièrent le Roi pour les avoir si bien reçus. Puis le Capitaine Acidulé et ses soldats escortèrent les enfants jusqu'au passage par lequel ils étaient arrivés à Sucreville.

Le retour fut assez facile, bien que le tunnel était si sombre par endroits qu'ils devaient avancer à tâton. Ils aperçurent finalement la lumière du jour devant eux, et quelques minutes plus tard, ils empruntaient les marches de pierre et franchissaient l'entrée en se tortillant.

Leur panier était toujours là, tel qu'ils l'avaient laissé, et le soleil d'après-midi brillait sur le paysage familier, qu'ils furent tous deux heureux de retrouver.

Bouboule referma la porte de métal, et aussitôt la serrure se déclencha, la verrouillant solidement.

« Elle est où, la clef ? » demanda Étincelle.

« Je l'avais mise dans ma poche, » répondit Bouboule, « mais elle a du tomber pendant l'accident de carrosse. »

« C'est dommage, » dit Étincelle, « on pourra plus jamais retourner à la ville en sucre, la porte est fermée et la clef se trouve de l'autre côté. »

« C'est pas grave, » répondit le petit garçon, « maintenant qu'on a vu l'intérieur de la Montagne en Pain-de-Sucre, on s'en souviendra toute notre vie. Allez viens, Étincelle, on retourne à la maison pour boire un coup ! »

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