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La ville des chiens de prairie - 2

Prairie-ville

Les Contes d'Étincelle

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Dans toutes les directions, on pouvait voir des monticules de terre qui remplissaient pratiquement tout le creux. Chaque monticule avait un trou large comme une lessiveuse en son centre, ils mesuraient en moyenne un peu plus de cinquante centimètres de haut, et leur surface était tassée par les pattes des petites créatures qui y vivaient.

« Çà alors ! » s'écria Bouboule devant ce spectacle.

« C'est génial, » répondit Étincelle, elle aussi captivée, « Bouboule, tu sais que dans chacun de ces trous il y a des animaux ? »

« Quoi comme animaux ? » demanda Bouboule.

« Eh ben, çà ressemble un peu à des écureuils, mais ce ne sont pas des écureuils, » expliqua-t-elle, « ce sont des chiens de prairie. »

« J'aime pas les chiens. » dit le petit garçon, inquiet.

« Ce sont pas du tout des chiens, » répondit Étincelle, « ils sont tout doux comme des peluches et tout gentils. »

« Ils aboient ? » demanda-t-il.

« Oui, mais ils mordent pas. »

« Comment tu le sais ? »

« Papa m'en a souvent parlé, il dit qu'ils sont si craintifs qu'ils se précipitent dans leurs trous dès que quelqu'un arrive, si tu les observes en restant tranquille, ils vont pas tarder à sortir leurs têtes. »

Chiens de prairie5

« Observons les. » dit Bouboule.

« D'accord. » approuva-t-elle.

Aux abords des monticules il y avait un petit talus couvert d'une herbe épaisse, les enfants s'y allongèrent sans faire de bruit, laissant juste dépasser leurs têtes, ainsi les habitants de Prairie-ville ne les remarqueraient pas.

« Tu es bien installé, Bouboule ? » demanda la fillette.

« Oui. »

« Alors tais toi et ne bouge pas, garde les yeux grands ouverts, tu verras peutêtre un de ces animaux sortir la tête. »

« D'accord. » dit Bouboule.

Le petit garçon et lapetite fille attendirent longuement en silence, jusqu'à ce qu'une tête poilue surgisse d'un trou, avec deux grands yeux marrons qui les fixèrent avec curiosité.Chiens de prairie6

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