Monsieur Marmotte - 2

Monsieur Marmotte capture une fillette

Les Contes d'Étincelle

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« Ça alors ! » chuchota Étincelle, « comment c'est arrivé ? »

De chaque côté de la porte, il y avait un petit banc vert, juste assez grand pour permettre à deux personnes de s'y asseoir, entre les bancs, un perron de marbre blanc avec un paillasson. Sur le côté, elle aperçut une sonnette électrique

Alors qu'elle regardait tout cela avec ébahissement, elle entendit un bruit de pas rapide, un lièvre aussi grand qu'elle accourut à la porte, il était vêtu d'un uniforme de postier, et il appuya sur le bouton.

La porte s'ouvrit presque aussitôt vers l'intérieur et un curieux personnage apparut sur le seuil.

Étincelle reconnut tout de suite la marmotte, mais quelle drôle de grosse marmotte c'était !

Il s'agissait d'un mâle, il portait une veste en queue de pie, avec un gilet de satin blanc, des haut-de-chausses ainsi que des chaussures à boucles argentées. Sa tête était coiffée d'un chapeau haut-de-forme de soie, ce qui le rendait aussi grand que le père d'Étincelle, dans une patte, il tenait une canne à pommeau d'or et il portait de grosses lunettes qui lui donnaient un air distingué, plus distingué que toutes les autres marmottes qu'elle avait vues.

Cet étrange personnage cria au lièvre postier :

« Qu'est-ce qui vous prend de sonner aussi fort ? Comme vous avez au moins une demi-heure de retard, vous allez me faire croire que vous êtes pressé. »

Le lièvre sortit un télégramme de sa poche et lui tendit sans dire un mot. La marmotte ouvrit aussitôt l'enveloppe et lut attentivement le message.

« Merci, ce sera tout. » dit-il, et le lièvre s'esquiva aussitôt.

« Très bien, » marmonna la marmotte pour elle-même, « cet imbécile de fermier a posé un piège pour m'attraper, semble-t-il, mes amis m'ont envoyé un télégramme pour me prévenir, voyons, où se trouve la chose ? »

Elle ne tarda pas à la remarquer, elle se saisit de la chaîne, arracha le piton du sol et la jeta au loin dans le champ.

« Il faut que je donne une leçon à ce fermier, » maugréa-t-elle, « il devient de plus en plus effronté, si ça continue, il croira que tout le pays lui appartient. »

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Soudain, ses yeux se posèrent sur Étincelle, allongée sur les trèfles en train de l'observer, la marmotte se mit à rire et l'attrapa par un bras.

« Ah ! » s'exclama-t-elle, « vous êtes en train de m'espionner, n'est-ce pas ? »

« J'attends seulement que vous vous fassiez prendre dans le piège. » répondit la fillette, que la créature avait forcée à se mettre debout. Bizarrement, elle n'avait pas très peur, l'animal avait un air sympathique qui inspirait confiance.

« Il va falloir vous lever plus tôt pour ça, » répondit-il avec un petit rire qui ressemblait à un gloussement, « en fin de compte, c'est vous qui êtes prise, quel renversement de situation, n'est-ce pas ? »

« Je crois bien, oui, » dit Étincelle d'un air résigné, « suis-je prisonnière ? »

« On peut dire ça comme ça, bien que ce ne soit pas tout à fait le cas, » répondit la marmotte, « à vrai dire, je n'ai aucune idée de ce que je vais faire de vous. Mais venez à l'intérieur que l'on en discute, il ne faut pas que l'on nous voit. »

La tenant toujours fermement par le bras, l'animal la fit entrer chez lui et il referma la porte à clefs derrière eux. Puis ils franchirent une sorte de couloir, passant devant des pièces coquettement meublées, ensuite de nouveau dehors, à l'arrière de la demeure, dans un jardin magnifique rempli de fleurs et de plantes multicolores, avec une fontaine en son centre. Le jardin était entouré d'un grand mur de pierre qui le protégeait du reste du monde.

Monsieur Marmotte conduisit sa prisonnière jusqu'à un banc où il lui dit de s'asseoir et de se mettre à l'aise.

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