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Jim Crow, le bandit - 2

Jim Crow s'enfuit

Les Contes d'Étincelle

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À la fin, Jim se montra si docile qu'Étincelle lui retira la ficelle de la patte et le laissa aller à son gré. Ainsi, il se promena dans toute la maison et dans la cour, où il poursuivit les canards, importuna les cochons et se rendit antipathique aux yeux de tous. Il aimait se percher sur le dos du vieux Tom, le cheval préféré de papa, et il lui criait dans les oreilles jusqu'à le faire ruer et se cabrer dans son étable pour se débarrasser de ce visiteur inopportun.

Étincelle avait laissé le bandage sur son aile blessée, elle ne savait pas si elle était tout à fait guérie, aussi préférait elle lui laisser encore un peu. En vérité, l'aile de Jim Crow était guérie depuis longtemps, elle était même plus robuste que jamais. À mesure que les semaines passaient, il grandissait et grossissait, et une irrépressible envie de voler à nouveau gagna son cœur sauvage, une envie de voler vers les forêts et les sources d'eau vive.

Il n'avait pas l'intention de rejoindre sa famille, qui était loin, maintenant. Il n'avait pas non plus envie de s'associer avec d'autres corbeaux, tout ce qu'il voulait, c'était être libre et faire ce qui lui plaisait, sans personne pour le réprimer à longueur de journée.

Jim crow4

Un matin, avant qu'Étincelle ne fut réveillée, Jim Crow se mit à tirer sur le bandage de son aile jusqu'à le détacher, il ne fallut pas longtemps avant qu'il ne soit complètement défait et tombe sur le sol.

Jim s'ébourriffa les plumes et lissa celles qui étaient froissées avec son bec, à présent il était sûr que son aile blessée était guérie et aussi forte que l'autre, il pouvait dès lors s'envoler quand çà lui chantait.

Le corbeau avait été bien nourri par Étincelle et sa maman, grâce à elles, il était en parfaite santé, mais il n'en n'était pas reconnaissant pour autant. En se voyant ainsi libre, une joie féroce et cruelle s'insinua dans son cœur, et il retrouva la nature sauvage propre à ceux son espèce qui ne s'atténue jamais, aussi longtemps vivent ils.

En un instant, il oublia avoir été l'animal de compagnie d'une gentille petite fille, il ne prit même pas la peine de lui dire au revoir, au lieu de cela, il décica de faire quelque chose qui obligerait ces idiots d'humains à se souvenir longtemps de lui. Il se jeta alors sur un groupe de poussins qui venaient presque de naître, et il en tua sept avec ses longues griffes crochues et son vilain bec noir, quand la mère poule accourut vers lui pour défendre ses petits, il tenta de lui crever les yeux. Puis, avec un cri de défi adressé au monde entier, Jim Crow prit son envol et s'éloigna vers une nouvelle vie.

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