Prince Tortue - 8

Étincelle reçoit une médaille

Les Contes d'Étincelle

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En voyant le Prince Melga debout devant lui, le géant poussa un rugissement qui ressemblait plutôt au mugissement d'un veau, il se saisit d'un bâton qu'il fit tournoyer au dessus de sa tête, mais avant qu'il pusse le frapper, le prince se précipita sur lui et planta profondément la lame de son épée dans le corps ratatiné du monstre, qui poussa un autre rugissement en tentant de se défendre. Seulement, l'épée l'avait gravement blessé, et le prince l'enfonça encore encore dans le corps ratatiné de son adversaire jusqu'à ce qu'il périsse et s'effondre à terre.

Alors il se tourna vers Étincelle, s'agenouilla devant elle et lui embrassa la main.

« Merci beaucoup, » dit il d'une voix douce, « merci de m'avoir libéré, vous une petite fille très courageuse ! »

« J'en suis pas si sûre, » répondit elle, « j'ai eu affreusement peur ! »

Il lui prit la main et la conduisit hors du château, cette fois elle n'eût pas à passer entre les barreaux, car avec une formule magique le prince avait fait s'ouvrir la grille. Quand ils se retournèrent, le château du Géant Ratattiné avait à jamais disparu aux yeux des mortels comme des immortels avec tout ce qu'il contenait. C'était ce qui devait arriver une fois que le géant mourrait.

Le prince conduisit Étincelle dans la vallée jusqu'aux merveilleux palais, quand son peuple s'attroupa pour l'accueillir, il leur raconta comment la fillette avait été gentille avec lui, et vanta le courage dont elle avait fait preuve pour vaincre le géant et lui faire retrouver sa forme originelle. Toutes les créatures magiques félicitèrent la fillette avec des paroles gentilles, quant à la Reine Voltigette, leur souveraine qui avait l'air bien jeune pour être la mère du prince, elle lui donna une médaille représentant une petite tortue.

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Un somptueux festin fut apprêté, Étincelle dévora autant de nourriture magique qu'elle put, puis elle dit au Prince Melga qu'elle voulait rentrer chez elle.

« Très bien, » répondit il, « ne m'oubliez pas, Étincelle, même si nous ne nous revoyons jamais. Je vais vous renvoyer chez vous aussi sûrement que je vous ai amené, mais comme vous avez frotté vos yeux avec les feuilles magiques de Maita, pendant très longtemps, vous verrez sans doute beaucoup de choses étranges invisibles aux autres mortels. »

« C'est pas grave. » dit Étincelle.

Elle les salua, puis le prince prononça une formule magique. Une fois de plus, il y eut coup de vent, et une fois qu'il fut retombé, Étincelle se retrouva à nouveau dans la cour de sa maison.

Assise dans l'herbe, alors qu'elle se frottait les yeux en se demandant ce qui lui était arrivé, maman sortit par le porche et dit :

« Ta tortue s'est sauvée. »

« Je sais, » répondit Étincelle, « et j'en suis heureuse ! »

Mais elle garda son secret pour elle.

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