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Jim Crow, le bandit - 1

Jim Crow est adopté

Les Contes d'Étincelle

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Un jour alors que le père d'Étincelle était dans les champs avec son fusil, il vit une nuée de corbeaux retournant la terre avec leurs longs becs pour dévorer les semences de maïs, Il tira sur eux, mais, comme il avait mal visé, les oiseaux poussèrent des cris en entendant la détonation et s'envolèrent au loin, à l'exception d'un seul ; un jeune corbeau qui battait des ailes au sol, incapable de suivre les autres.

Quand l'homme l'eut attrapé, il s'aperçut qu'un plomb avait cassé son aile droite, mais l'animal n'avait pas l'air blessé ailleurs.

Il se débattait, tentant de piquer les mains qui le tenaient, mais il était encore trop jeune pour faire du mal, le père d'Étincelle décida donc de le ramener à la maison pour le donner à sa petite fille.

« Voici un animal de compagnie pour toi, Étincelle, » dit il en rentrant chez lui, « il ne peut pas voler pare que son aile est cassée, fais attention qu'il ne te crève pas les yeux avec son bec, il est encore sauvage. »

Étincelle était ravie de son nouveau compagnon, elle alla aussitôt voir sa mère pour qu'elle lui bande son aile blessée afin qu'il guérisse vite.

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Le corbeau avait les plumes noires comme du jais, avec de jolis reflets violets sur le dos et les ailes, ses yeux pétillants d'intelligence étaient noisette, il avait une drôle de manière de tourner la tête pour regarder Étincelle avec le droit puis avec le gauche. Des fois, elle se demandait si elle lui paraissait semblable avec les deux, ou si chaque œil lui donnait un aspect différent.

Elle le baptisa Jim Crow, parce que papa lui avait dit que tous les corbeaux s'appelaient ainsi, elle ne savait pas pourquoi, mais comme ce nom lui allait aussi bien qu'un autre, elle ne se posait pas la question.

La fillette n'avait pas de cage pour le garder, pour éviter qu'il ne se sauve, elle lui attacha une ficelle à une patte reliée à celle d'une chaise ou d'une table. Ainsi, le corbeau pouvait se promener aussi loin que la ficelle lui permettait, mais il ne pouvait pas se sauver. Quand ils sortaient, Étincelle tenait la ficelle comme la laisse d'un chien, Jim Crow courait devant elle, il s'arrêtait pour l'attendre, puis, quand elle arrivait, il se remettait à courir en faisant Croa ! Croa ! d'une petite voix aigüe.

Il comprit très vite qu'Étincelle était sa maîtresse, il dormait souvent sur ses genoux ou sur son épaule. Quand elle rentrait dans la pièce où il se trouvait, il l'accueillait avec un Coa ! Coa ! suppliant jusqu'à ce qu'elle lui prête attention et le prenne dans ses mains.

C'était merveilleux de voir un oiseau habitué à la vie sauvage ainsi apprivoisé et gentil. Le père d'Étincelle disait que c'était dû à son jeune âge, et à son aile blessée qui l'empêchait d'aller rejoindre ses semblables. Mais Jim Crow n'était pas aussi apprivoisé qu'il le semblait, en vérité, il était méchant et avait de mauvaises dispositions comme vous n'allez pas tarder à vous en apercevoir.

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Il se comporta comme un agréable animal de compagnie pendant quelques semaines, mais bientôt, il se mit à faire des bêtises, il causa du soucis à maman en pataugeant dans une casserole de lait, ou bien il sautait sur la table pour manger la part de tarte à la citrouille de papa avant qu'Étincelle ne put l'en empêcher. Il est vrai que les animaux de compagnie provoquent parfois des problèmes, aussi, Jim Crow s'en tira avec quelques réprimandes de maman qui ne semblaient jamais le troubler le moins du monde.

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