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La Montagne en Pain-de-Sucre - 2

Le tunnel

Les Contes d'Étincelle

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En examinant attentivement la porte, ils trouvèrent un petit trou près du centre. Étincelle y introduisit la clef qui s'y adaptait parfaitement, mais il fallut toute la force de Bouboule pour la tourner dans la serrure rouillée, il y parvint finalement, et ils entendirent le mécanisme se déclencher. Alors ils se saisirent de l'anneau et réussirent à l'ouvrir en tirant de toute leurs forces.

Tout ce qu'ils virent fut un sombre tunnel, avec des marches conduisant à l'intérieur de la montagne.

« Il y a pas de trésor ici. » dit la fillette.

« Peut être plus loin, » répondit Bouboule, « on a qu'à descendre. »

« C'est pas dangereux ? » demanda-t-elle.

« Je sais pas, » répondit Bouboule avec franchise, « çà doit faire des années que cette porte est fermée, tu le vois bien, en plus, ce rocher devait la recouvrir depuis pas mal de temps. »

« Il doit bien y avoir quelque chose là dedans, » observa-t-elle, « sinon, il n'y aurait pas de porte ni de marches. »

« Tu as raison, » répondit Bouboule, « attends moi ici. »

« Non, je viens avec toi, » protesta Étincelle, « j'aurais encore plus peur en t'attendant ici, en plus, je suis plus grande que toi. »

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« T'es peut être plus grande, mais t'as qu'un mois de plus que moi, alors fais pas tes grands airs. Et puis je suis le plus fort. »

« On y va tous les deux, » décida-t-elle, « et si on trouve le trésor, on partagera. »

« D'accord, on y va ! »

Oubliant leur panier sur les rochers, ils se glissèrent par la petite porte et descendirent les marches, il n'y en avait que sept, elles conduisaient à un tunnel étroit qui s'enfonçait tout droit la montagne. Il y faisait sombre, mais les enfants étaient résolus à continuer, se tenant par la main, afin de ne pas se retrouver séparés, en se guidant dans le noir le long des parois, ils s'engagèrent dans le tunnel.

Étincelle s'apprêtait à dire qu'il valait mieux abandonner, quand ils arrivèrent à un tournant et aperçurent une faible lueur à quelque distance devant eux. Cela les encouragea, ils hâtèrent donc le pas, espérant trouver le trésor.

« Allez, on continue, » dit le petit garçon, « on va quand même pas laisser tomber maintenant. »

« On doit être au centre de la Montagne en Pain-de-Sucre. » répondit elle.

« Oh non, tu sais, elle est très grande, cette montagne, » dit il, « mais je crois qu'on a bien avancé quand même. »

« Je crois que maman rouspèterait si elle savait qu'on est ici. »

« Les mamans ne devraient jamais rien savoir, » répondit Bouboule, « tout ce qu'elles savent faire c'est s'inquiéter. Et puis tant qu'on se blesse pas, où est le mal ? »

« Quand même, Bouboule, c'est pas bien. »

« Ce qui est pas bien, c'est de faire ce qu'on nous interdit, » répondit il, « et personne ne nous a interdit d'aller à l'intérieur de la Montagne en Pain-de-Sucre. »

À ce moment là, il y eut un autre tournant, puis ils virent une vive lumière devant eux, pensant que c'était celle du jour, ils se précipitèrent et franchirent une entrée en forme d'arche et se retrouvèrent dans...

Eh bien, ce qu'ils virent était si étrange qu'ils en eurent presque le souffle coupé, ils s'immobilisèrent complètement et contemplèrent ce qui les entourait de leurs yeux écarquillés.

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