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La ville des chiens de prairie - 6

Teenty et Weenty

Les Contes d'Étincelle

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Le long des murs de la pièce étaient disposés des sacs et des pots remplis de tout ce que les chiens de prairie aiment manger. Il y avait des graines de trèfle, des racines douces, des feuilles de mûrier séchées, qui devaient venir de loin, ainsi qu'un tas de grains de maïs. Les Rondouillard étaient sûrs de ne pas mourir de fin avant un moment.

« Teenty ! Remets ces grains de blé en place. » ordonna la mère d'un ton sévère.

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Au lieu d'obéir, Teenty s'empressa de mettre les grains dans sa bouche et de les manger aussi vite que possible.

« Ces chers petits sont tellement turbulents, » dit Madame Rondouillard à Étincelle, « j'ai du mal à en venir à bout. »

« Ils sont pas sages. » remarqua Bouboule en lançant des regards de reproche aux enfants.

« En effet, ils ont hérité d'une partie de la nature obstinée de leur père, » répondit Madame Rondouillard, « excusez moi si je les corrige, çà leur donnera une leçon. »

Mais avant que leur mère eût pu les atteindre, les enfants avaient provoqué un autre problème, Teenty avait sauté sur Weenty sous prétexte qu'il l'avait pincé et ils s'étaient mis à se battre, Weenty se défendit de toutes ses forces, ils se mordaient et se griffaient mutuellement en roulant sur le sol, se cognant dans les murs, bousculant les chaises en grondant et en grognant comme des chiots.

Madame Rondouillard s'assit et les regarda faire sans intervenir.

« Ils risquent pas de se blesser ? » demanda Étincelle avec inquiétude.

« En effet, » répondit la mère, « mais çà les punira d'avoir été si dissipés. Je les laisse toujours se battre jusqu'au bout, ils sont tellement épuisés les deux ou trois jours suivants que çà me permet de me reposer un peu. »

Soudain, Weenty poussa un hurlement, Teenty s'écarta de son frère vaincu et l'observa. Leur fourrure était toute ébouriffée, Weenty avait une grande égratignure sur le museau, çà devait lui faire mal à la façon dont il criait, quant à Teenty, son œil gauche était fermé et enflé, s'il souffrait, il le faisait en silence.

Madame Rondouillard les poussa tous deux dans une petite chambre où elle les enferma, en leur disant qu'ils resteraient là jusqu'à l'heure du coucher, puis elle conduisit Étincelle et Bouboule dans la cuisine et leur présenta une bassine remplie d'eau claire recueillie durant la dernière pluie. Les enfants en burent et la trouvèrent bien fraîche et désaltérante.

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Ils virent aussi les chambres à coucher, ils apprirent que les lits des chiens de prairie étaient des creux arrondis dans l'argile. Ces animaux se blotissent toujours en rond quand ils dorment, les creux étaient à leur taille exacte, c'est pourquoi ils les trouvaient confortables.

Il y avait de nombreuses chambres à coucher, car la maison des Rondouillard était très grande. Elle était aussi fraîche et agréable, bien qu'elle fut souterraine, elle n'était pas le moins du monde humide.

Après qu'ils eurent tout admiré avec attention, ce qui remplit Madame Rondouillard de fierté, celle ci prit une bougie allumée dans un chandelier et déclara qu'elle allait les escorter jusqu'à la maison de l'Honorable Monsieur Bowko, le maire.

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