La ville des chiens de prairie - 8
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Ensuite, tout le monde passa au salon, où Madame Douillet leur interpréta une chanson d'une voix stridente, puis Monsieur Atchoum et Madame Commère exécutèrent un grâcieux menuet qui suscita l'admiration de tous.
« Nous devons partir, maintenant, » dit Étincelle, une fois ces performances achevées, « nos familles vont s'inquiéter. »
« Nous somme peinés de nous séparer de vous, » répondit le maire, « mais s'il vous faut absolument partir, nous n'aurons pas l'impolitesse de vous forcer à rester. »
« Nous avons de bonnes manières. » ajouta Madame Rondouillard.
« Je veux redevenir grand. » dit Bouboule.
« Très bien, suivez moi, je vous prie. » répondit le maire.
Ils empruntèrent un long passage qui montait comme la pente d'une colline, puis ils aprçrent la lueur du jour, et au bout de quelques pas, ils se retrouvèrent à l'entrée du trou en haut du monticule.
Le maire et Madame Rondouillard en surgirent en premier, puis ils aidèrent Étincelle et Bouboule à sortir. La lumière du soleil les éblouissait, après avoir cligné des yeux un moment, ils purent apercevoir les têtes des chiens de prairie qui dépassaient de chaque terrier.
« Maintenant, Monsieur Presto Digi, » dit le maire, une fois que tout le monde eût rejoint la surface, « veuillez rendre leur taille à nos amis. »
« C'est trop facile, » soupira le magicien, « j'espère qu'un jour vous me donnerez quelque chose de difficile à faire. »
« Je n'y manquerai pas, » promit le maire, « mais pour l'instant, c'est tout ce que je vous demande. »
Alors le magicien fit un mouvement avec sa patte en gargouillant, comme la première fois, puis Étincelle et Bouboule se mirent à grandir encore et encore, jusqu'à ce que les chiens de prairie leur paraissent otu petits à leurs pieds.
« Au revoir, » dit la fillette, « et merci pour tout, merci pour votre gentillesse. »
« Au revoir ! » répondit un chœur de petites voix, puis d'un bond, tous les chiens de prairie disparurent dans leurs trous.
Étincelle et Bouboule étaient à nouveau assis sur le talus, à la lisière de Prairie Ville.
« Dis, tu crois qu'on a rêvé, Bouboule ? » questionna la fillette.
« Bien sûr que non, » répondit le petit garçon en baillant, « la preuve, c'est maintenant que j'ai sommeil ! »
Fin
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